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La bénédiction de Chéhéh’éyanou sur nouveau vêtement

Question : Quand doit-on réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou sur un nouveau vêtement ? Doit-on la réciter lors de l’achat, ou bien au moment où l’on porte véritablement le vêtement ? De plus, doit-on réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou sur tout nouveau vêtement que l’on achète ?

Réponse : Une Mishna du traité Bérah’ot (54a) enseigne que l’on doit réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou lorsqu’on achète des nouveaux objets (vêtements).

Concernant, le moment précis où l’on doit réciter cette bénédiction, le RACHBA écrit qu’il faut la réciter lors de l’achat, et non au moment où l’on porte le vêtement pour la première fois. Telle est également l’opinion du ROCH qui pense que nos maîtres ont instaurés cette bénédiction seulement pour la joie que l’on ressent lors de l’achat du vêtement. C’est ainsi que tranche MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.323), où il stipule qu’il faut réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou lors de l’achat et non au moment où l’on porte le vêtement pour la première fois.

Cependant, nos maîtres les Ah’aronim (décisionnaires récents et contemporains) écrivent que sur le plan pratique, notre tradition est de ne pas réciter cette bénédiction lors de l’achat du vêtement mais seulement au moment où l’on porte le vêtement pour la première fois, car à ce moment là, la joie ressentie est plus intense et c’est un moment plus propice pour réciter cette bénédiction. Telle est l’opinion de notre maître Rabbenou Yossef ‘HAÏM dans son livre Ben Ish ‘Haï (Réeh note 1). Telle est aussi l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal.

Puisque la récitation de cette bénédiction dépend d’une tradition, il ne faut pas modifier la tradition et il faut donc réciter cette bénédiction au moment où l’on porte le vêtement pour la première fois, conformément à la tradition d’Israël.

Venons en maintenant à la deuxième question. Doit-on réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou sur tout nouveau vêtement, ou bien y a-t-il des vêtements pour lesquels on ne récite pas cette bénédiction ?

La bénédiction de Chéhéh’éyanou, qui n’a été instaurée que pour la joie ressentie dans le cœur, concerne seulement un vêtement qui procure de la joie chez la plupart des gens. Il faut que le vêtement soit un vêtement important pour que l’on puisse réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou, comme il est enseigné dans la Mishna : « Pour une nouvelle maison ou pour des nouveaux objets (vêtements), on récite La bénédiction de Chéhéh’éyanou » (cependant, pour une nouvelle maison, il est préférable de ne pas réciter cette bénédiction). Nous pouvons donc en déduire que le vêtement doit être important, au même titre qu’ne maison est une chose importante.

A partir de là, les Tossafot ont également déduit qu’il ne faut pas réciter cette bénédiction sur des choses qui n’ont pas d’importance, comme des chaussures ou des chaussettes, puisque ces objets n’ont pas une grande importance. A fortiori s’il s’agit de linge de corps, comme tel est répandu l’usage selon lequel on récite la bénédiction de Chéhéh’éyanou seulement sur des vêtements importants, mais pas sur des chaussures, chaussettes ou autre.

En conclusion :

Lorsqu’on achète un nouveau vêtement, il faut réciter la bénédiction de Chéhéh’éyanou. L’usage est de réciter cette bénédiction lorsqu’on porte le vêtement pour la première fois. On ne récite pas cette bénédiction sur un vêtement qui n’a pas de véritable importance, comme des chaussettes ou du linge de corps. De même, on ne récite pas cette bénédiction sur des nouvelles chaussures.

 

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