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Le Gomel pour les voyageurs

Dans les précédentes Halah’ott nous avons traité des 4 personnes qui doivent réciter le Gomel, et que l’un d’eux est celui qui traverse le désert, nous allons maintenant clarifier ce Dinn.

Dans le Talmud de Jérusalem, traité de Bérah’ott il est dit, tous les chemins sont considérés comme dangereux. De là on apprend que pas seulement celui qui traverse le désert est en danger, mais tout celui qui prend la route pour parcourir d’une ville à l’autre (car il est évident que celui qui marche en ville n’est pas en danger) se doit de réciter le Gomel en arrivant dans l’autre ville.

Cependant le Roch écrit qu’en Allemagne et en France la coutume est de réciter le Gomel seulement après un voyage d’un pays à un autre, mais pas d'une ville à une autre, car les sages ont instaurés de réciter le Gomel seulement pour celui qui traverse le désert du fait que les bêtes féroces et les brigands y sont fréquents, et ce qui est mentionné dans le Talmud de Jérusalem que toutes les routes sont dangereuses ne concerne pas le Gomel mais le fait qu’il faut réciter avant tout voyage la Téfilatt Ha-Déreh’, tel est également l’avis des Tossafott.

Le Rambann lui écrit qu’il faut réciter le Gomel pour tout voyage d’une ville à une autre car dans le Talmud Yérouchalmi il est enseigné que tous les chemins sont périlleux, et le Tour écrit sur les propos du Rambann que telle est la coutume en Espagne.

Marann dans le Choulh’ann ‘Arouh’ après avoir rapporté la coutume Achkénaze et Sépharade, dit que tout cela n’est valable uniquement pour un voyage qui dure au moins 72 minutes, sauf si c’est un chemin dangereux (par exemple celui qui s’égard et rentre dans un village dangereux), car dans un tel cas, peu importe la durée du voyage, on devra réciter le Gomel.

Il en ressort que selon la Halah’a, les Sépharades doivent réciter le Gomel après un voyage de ville en ville, à condition que la distance entre les deux villes soit d’au moins 72 minutes. Mais la coutume Achkénaze veut qu’uniquement après avoir traversé un endroit comme le désert où il existe des dangers constants on doive réciter le Gomel.

D’après la coutume sépharade il semble que bien qu’aujourd’hui il n’y a pas de danger concret en prenant la route, car il n’y a pas de bêtes féroces ni de brigands, malgré tout puisque les sages ont instauré cette Bérah’a après un voyage on doit réciter cette Bérah’a dans de telles conditions même si la raison n’est plus d’actualité, comme nous l’avons expliqué dans la précédente Halah’a au nom du Rav Kook zatsal.

Rabbi Moché Feinchtein zatsal ajoute à cela, que la raison pour laquelle les Sépharades récitent le Gomel après avoir pris la route bien qu’il n’y ai pas de bêtes ni de brigands, repose dans le fait que nous remercions Hachem de donner à l’esprit des bêtes féroces de ne pas s’aventurer sur la route que l’on empreinte. Une autre raison s’ajoute à cela, en effet il existe un danger concret aujourd’hui avec les accidents de la route qui causent des milliers de victimes tous les ans, qu’Hachem nous en préserve Amen.

Une personne qui voyage tous les jours pour aller au travail un trajet qui dure plus de 72 minutes ne devra pas réciter le Gomel tous les jours, mais seulement le Chabbat.

La différence qui existe entre la coutume Achkénaze et Sépharade concerne uniquement la Bérah’a du Gomel mais concernant la Birkatt Ha-Déreh’ il n’y a pas de différence et d’après tous les avis dès que le voyage dure plus de 72 minutes on doit réciter la Birkatt Ha-Déreh’ avant de prendre la route.

 

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