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Regarder la vitrine d’un magasin pendant Chabbat

Question : Lorsque je me promène dans mon jardin pendant Chabbat, m’est-il permis de penser que je dois m’occuper du jardin dès la sortie de Chabbat ? De même, est-il permis de regarder le contenu de la vitrine d’un magasin pendant Chabbat ?

Réponse : Dans la Guémara Chabbat (113a), nos maîtres apprennent du verset extrait de Yécha’ya (chap.58) : « Si tu cesses de fouler aux pieds le Chabbat, de vaquer à tes affaires en ce jour qui m'est consacré … », qu’il est interdit de s’adonner à ses affaires pendant Chabbat, comme se rendre à l’extrémité de son champ afin de vérifier ce dont le champs aura besoin le lendemain. C’est ainsi que tranchent les décisionnaires, ainsi que MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.306).

Voici les termes de notre maître le RAMBAM (chap.24 des règles relatives à Chabbat) :

« Il est interdit de se rendre dans ses jardins ou ses champs pendant Chabbat pour y vérifier ce dont ils ont besoin. »

Ces propos prennent leur source dans la Guémara, tel que nous l’avons citée, et de laquelle nous apprenons à partir des termes du verset « … de vaquer à tes affaires … », ce qui inclut même une chose qui ne demande aucun travail physique, cela reste interdit, dès lors où il s’agit d’une affaire profane.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l (que nous soyons l’expiation de sa disparition) écrit (dans son nouveau livre H’azon Ovadia-Chabbat vol.6) qu’il est expliqué dans la Guémara ‘Erouvin (39a) que cette interdiction concerne exclusivement le cas où il est flagrant que la personne se rend dans le champ précisément pour en vérifier les besoins, en examinant avec minutie et attention.

Mais si l’intention de la personne n’est absolument pas flagrante, par exemple, lorsqu’elle marche en se promenant simplement dans son jardin, il n’y a absolument pas d’interdiction si elle voit aussi ce qu’elle aura à faire après Chabbat.

Même si le H’ayé Adam et d’autres décisionnaires écrivent qu’il faut s’imposer la rigueur sur ce point même lorsqu’il n’est pas flagrant que la personne s’y rend dans cette intention, malgré tout, le Michna Béroura (chap.76 note 1) s’étend longuement pour démontrer que la Halah’a est selon l’opinion des décisionnaires qui autorisent dans ces conditions.

Par conséquent, il est certain qu’au sujet de notre question où il s’agit d’un jardin rattaché à une maison, et que la personne ne fait que s’y promener, il n’y a absolument pas à craindre un interdit si la personne constate et pense à une chose importante à réaliser après Chabbat sur ce jardin.

A partir de tout cela, il faut apprendre que lorsqu’on se promène pendant Chabbat, il est permis de regarder tout en marchant les lieux des magasins, afin de savoir où ils se trouvent pour s’y rendre après Chabbat. De même, il est permis de regarder la marchandise qui se trouve dans la vitrine d’un magasin, à la condition de ne pas observer les prix.

 

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