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Positiver un rêve

Dans la précédent Halah’a , nous avons expliqué de façon globale que même si certains rêves sont à prendre en considération, la plupart des rêves ne sont que futilités.

Malgré tout, puisque certains rêves sont de réels messages transmis à la personne, il arrive que l’on soit quelque peu perturbé par le contenu d’un rêve, et que l’on désire savoir ce que l’on doit faire en fonction de ce rêve.

Toutefois, s’il semble à la personne elle-même que le rêve n’a rien de concret, et qu’elle ne s’y attache absolument pas, elle n’est pas tenue de le prendre en considération, et il lui suffit de l’annuler dans son cœur. Il est seulement recommandé de procéder à « Hatavat H’alom » (texte qui positive un rêve), comme nous allons l’expliquer (Dans toute situation, il est juste de prendre conseil auprès d’une autorité rabbinique pour savoir ce qu’il faut faire).

Lorsqu’une personne fait un mauvais rêve, elle doit se rendre auprès d’un H’ah’am (sage) expert dans ce domaine, qui lui indiquera s’il y a matière à prendre en considération le rêve ou non. Si l’on est encore perturbé et que l’on constate que l’on doit encore prendre en considération le contenu du rêve, on peut dans ce cas procéder à « Hatavat H’alom ». (la « Hatavat H’alom » prend sa source dans le fait que la réalisation d’un rêve dépend de l’interprétation qu’on en fait, comme nos maîtres l’enseignent dans la Guémara Bérah’ot 55b : « Tous les rêves dépendent de l’interprétation ». Or, puisque dans la « Hatavat H’alom » nous disons à la personne qu’elle a fait un bon rêve, cette interprétation influe positivement sur la réalisation du rêve.)

Comment procède-t-on à « Hatavat H’alom » ?

On se présente devant 3 amis et on leur dit :

« J’ai fait un bon rêve. »

Ils devront lui répondre :

« Ce rêve est bon et il le restera. Qu’Hachem le réalise dans le bien. Dans le ciel, il sera 7 fois décrété comme bon. Il est bon et le restera. »

Ils lui diront ensuite 3 versets dans lesquels est mentionné le terme « renversement », puis 3 versets dans lesquels est mentionné le terme « rachat » et 3 versets dans lesquels est mentionné le terme « paix ». Ces versets sont cités dans la Guémara Bérah’ot 55b, ainsi que dans les rituels de prières du rite « Communautés du moyen orient ».

Selon l’usage, la personne qui a fait le rêve déclare :

« J’ai fait un rêve » et les 3 personnes lui répondent : « Ce rêve est bon et il le restera… Dans le ciel, il sera 7 fois décrété comme bon… ». Puis, lorsqu’ils lui diront les versets de « renversement », de « rachat » et de « paix », la personne dira le premier des versets et les 3 personnes répondront les 2 autres versets. Cet usage est conforme à l’opinion de notre maître le ARI zal.

Dans les rituels de prières des juifs Séfarades, le texte de « Hatavat H’alom » est rapporté selon notre maître le ARI zal.

Avant de procéder à « Hatavat H’alom », la personne doit d’abord raconter son rêve à ses 3 amis. Après « Hatavat H’alom », les 3 amis lui diront :

« Vas, mange ton pain dans la joie et bois ton vin dans la bonne humeur, car Hachem a agrée tes actes. »

Dans les différents rituels de prières, est rapporté le texte de « Hatavat H’alom » que l’on dit parfois pendant « Birkat Cohanim ». Le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit que ce texte est réservé à la personne qui a fait un rêve et qui ignore s’il est bon ou pas. Mais une personne qui a la certitude d’avoir fait un rêve qui n’est pas bon doit procéder à « Hatavat H’alom » comme nous l’avons mentionné.

Il existe aussi des rêves pour lesquels il est nécessaire de jeûner un jour, mais puisqu’il s’agit de choses assez rares, nous ne nous étendrons pas davantage sur le sujet.

 

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