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Le Kaddich pour les parents disparus

On rapporte dans le traité Kala qu’un jour, Rabbi ‘Akiva se trouvait seul dans le désert et révisait son étude. Il rencontra un homme qui était nu et aussi noir que du charbon. Cet homme courait rapidement comme un cheval, et il portait un gros tas de bois sur les épaules.

Rabbi ‘Akiva lui ordonna de s’arrêter. Lorsque Rabbi ‘Akiva lui demanda ce qu’il faisait ici, l’homme répondit : « Je suis mort, et chaque jour, les anges destructeurs qui sont responsables de moi, m’ordonnent d’aller couper du bois avec lequel on me brûle. Tout ceci parce que j’ai transgressé toutes les Mitsvot de la Torah. »

Rabbi ‘Akiva lui dit : « As-tu entendu de la bouche des anges qui sont responsables de toi, s’il existait une solution pour te libérer des tes souffrances ? »

L’homme lui dit : « Je les ai entendu dire un jour : si ce misérable avait un fils qui se tiendrait au sein de l’assemblée, qui dirait le Kaddich ainsi que « Bareh’ou Ete A.D.O.N.A.Ï Hamevorah’ », et à qui l’assemblée répondrait « Yehé Chéméh Rabba Mévarah’… » ainsi que « Barouh’ A.D.O.N.A.Ï Hamévorah’ Le’olam Va’ed », il serait immédiatement libéré de ses souffrances. »

Rabbi ‘Akiva le questionna au sujet de sa ville et sur le lieu où il résidait, et après s’être renseigné, Rabbi ‘Akiva trouva le fils de cet homme, mais l’enfant n’était pas circoncis. Rabbi ‘Akiva se chargea de lui faire la circoncision et le prit auprès de lui pour lui enseigner la Torah, mais l’enfant n’était pas réceptif à l’enseignement de la Torah jusqu’au jour où Rabbi ‘Akiva jeûna et pria pour lui durant 40 jours lorsqu’une voix céleste retentit et fit savoir à Rabbi ‘Akiva que sa prière avait été entendue. A ce moment là, Rabbi ‘Akiva alla lui enseigner la Torah et lui apprit la lecture du Chéma’ et la prière, ainsi que le Birkat Hamazon.

Il le plaça ensuite au sein de l’assemblée et l’enfant dit le Kaddich ainsi que « Baréh’ou Ete A.D.O.N.A.Ï Hamévorah’ », et l’assemblée répondit après lui « Barouh’ A.D.O.N.A.Ï Hamévorah’ Le’olam Va’ed ».

A cet instant précis, on libéra le mort de ses souffrances et il se présenta devant Rabbi ‘Akiva en lui disant : « Que ton esprit trouve le repos dans le Gan ‘Eden puisque tu m’as apporté le repos et puisque tu m’as sauvé du jugement du Guehinam ! »

Dans le Zohar H‘adash, on rapporte aussi qu’en définitif, l’enfant reçu l’ordination de H’ah’am (érudit) et qu’au même moment, son père pénétra dans le Gan ‘Eden avec la couronne des Tsaddikim.

Notre maître le ARI zal écrit que le fait de dire le Kaddich contribue également à l’élévation de l’âme du défunt, d’un niveau à l’autre dans le Gan ‘Eden, et c’est pour cela que le peuple d’Israël a l’usage de dire le Kaddich après le décès du père et de la mère, même s’ils s’agit de parents qui étaient de véritables Tsaddikim.

Selon l’usage, les enfants commencent à dire le Kaddich à partir du vendredi soir qui précède la date du YarTsaït (jour anniversaire de la disparition du défunt) jusqu’au jour anniversaire de la disparition inclus. (Si le jour anniversaire de la disparition du défunt tombe un Chabbat, ils commenceront à dire le Kaddich depuis le vendredi soir de la semaine précédente).

Le Chabbat qui précède le jour anniversaire de la disparition du défunt, nous avons l’usage de faire monter le fils pour la lecture du Maftir ainsi que la Haftara en public.

 

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