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Le divorce

Dans les précédentes Halah’ot, nous avons traité de la Mitsva de se marier.

Nous savons que dès l’instant où la femme reçoit une chose quelconque de la main du mari à titre de « Kiddouchin » (contraction de mariage) – comme tel est l’usage aujourd’hui lorsque le mari passe la bague au doigt de la femme, à travers laquelle il sanctifie et réserve la femme pour lui – et que se réalisent toutes les conditions nécessaires au mariage, la femme devient « une femme mariée ».

  Comment se déroule un divorce religieux ?

Il est dit dans la Torah (Dévarim 24) : « Lorsqu’un homme prendra une femme pour épouse, si elle ne lui lait pas et qu’il lui trouve un défaut, il lui écrira un livre de séparation et le lui donnera dans la main. Il la renverra ensuite de sa maison. Elle sortira de chez lui et ira se marier avec un autre homme. »

  Il est donc expliqué dans la Torah qu’il existe un moyen de couper le lien du mariage entre un homme et une femme, et par ce fait, le statut de « femme mariée » sera retiré de la femme. Elle sera désormais autorisée à se marier avec un autre homme.

Il est aussi expliqué que pour que cette coupure se fasse, le mari doit écrire « un livre de séparation », qui est appelé « Guett », et le donner dans la main de la femme.

Il existe de très nombreuses règles relatives au Guett. Ces règles sont réunies dans le traité Guittin, ainsi que dans le Choulh’an ‘Arouh’ section Even Ha-‘Ezer, et ailleurs.

  Pourquoi le document du divorce s’appelle t-il « Guett » ?

Dans leur commentaire au début du traité Guittin, les Tossafot expliquent que le mot « Guett » (composé des lettres « Guimel » et « Tet ») a pour valeur numérique le nombre 12, qui correspond au nombre de lignes que doit comporté un Guett.

Il existe d’autres explications. Certains ajoutent une jolie explication selon laquelle puisque dans la langue sacrée (l’hébreu), il n’existe aucun mot où les lettres « Guimel » et « Tet » se trouvent ensemble l’une à côté de l’autre, c’est pour cela que l’on appelle le document du divorce « Guett », car le « Guimel » et le « Tet » ensemble expriment la séparation, car ces lettres ne s’associent jamais.

De même le Guett exprime la séparation.

  Il ne faut pas se hâter dans le domaine du divorce

Même s’il existe un moyen de couper le lien du mariage, il est expliqué dans la Guémara et dans les décisionnaires qu’il ne faut pas se hâter à employer ce moyen. Lorsqu’un homme divorce sa première femme, l’autel des sacrifices verse des larmes. Malheureusement de notre époque, de nombreux cas de divorce existent, et ce n’est pas la manière d’agir de la Torah.

Cependant, si tous les moyens ont été employés, et que l’on a essayé de réconcilier le couple sans succès, si aucun espoir de vie maritale n’est possible, à ce moment là le moyen du divorce existe, afin qu’aucune des deux parties ne reste l’otage de l’autre.

  Mais il faut savoir que sans le Guett, la femme n’a absolument pas la moindre possibilité d’autorisation de se marier avec un autre homme, car elle reste une femme mariée. Même s’ils ont déjà divorcés civilement, tant que la femme n’a pas reçu le Guett selon toutes les exigences de la Halah’a, elle n’est absolument pas divorcée.

 

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