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La veillée de Chavou’ot

La tradition est répandue au sein de toutes les communautés d’Israël de rester éveillés durant la nuit de Chavou’ot et d’étudier la Torah jusqu’à l’aube, comme il est écrit dans le Zohar Ha-Kadoch :

Les premiers H’assidim (hommes d’une grande piété) ne dormaient pas durant cette nuit, et étudiaient la Torah en disant : « Allons prendre possession du Saint Héritage, pour nous et nos enfants, dans les 2 mondes. »

Il écrit aussi dans le Zohar Ha-Kadoch : Tous ceux qui procèdent à la réparation (Tikoun) durant cette nuit et s’en réjouissent seront tous inscrits et écrits dans le Livre des Souvenirs, et Hachem les bénit de 70 Bénédictions et couronnes du Monde Supérieur.

Il est rapporté dans Pirké De-Rabbi Eli’ezer : Rabbi Pinh’ass dit : la veille de Chabbat, le peuple d’Israël se tenait au pied de la montagne du Sinaï, disposés de façon séparée, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Hachem dit à Moché : « Vas demander aux femmes si elles désirent recevoir la Torah, car la nature des hommes est d’aller selon l’opinion des femmes », comme il est dit (Chemot 19) : Ainsi tu diras à la Maison de Ya’akov – ce sont les femmes - et tu parleras à la Maison d’Israël – ce sont les hommes.

Ils répondirent tous d’une seule bouche : « Tout ce qu’ Hachem a dit, nous l’accomplirons et nous l’écouterons (Na’assé Venichma’). Ce jour-là, le peuple d’Israël dormit jusqu’à la 2ème heure du jour (jusqu’à environ 7h du matin), et Moché sortit vers le campement d’Israël afin de les réveiller de leur sommeil en leur disant : « Levez-vous de votre sommeil ! Le fiancé est déjà arrivé et désire la fiancée ! Il l’attend afin de lui donner la Torah ! »

Puisque lors du Don de la Torah, le peuple d’Israël dormit toute la nuit, et qu’ Hachem dut les réveiller, nous devons réparer la chose en résistant au sommeil cette nuit-là, et en étudiant la Torah.

Ceci révèle la grandeur des femmes de la génération du désert et leur grande influence sur le monde, car c’est par leur mérite que la Torah fut donnée à Israël. D’autres femmes doivent en tirer leçon et encourager leurs maris et leurs enfants à étudier la Torah et marcher dans de bonnes voies, car c’est l’opinion des femmes qui tranche les décisions que les hommes prennent, comme nos maîtres nous l’ont dévoilé.       

Le Gaon Rabbenou Yossef H’AÏM de Bavel (Bagdad) z.ts.l – dans son livre sur la Kabbala – fut consulté sur la question suivante :

Est-il convenable aux femmes d’étudier le Seder (le programme) d’étude spécifique à

la nuit de Chavou’ot, ainsi que celui propre à la nuit d’Hocha’ana Rabba ?

Il répondit que dans son foyer, les femmes ne réalisent pas le Seder d’étude de la nuit de Chavou’ot, et vont dormir. Bien qu’il s’agisse de femmes très érudites, qui ont l’usage de lire des Tehilim chaque jour, et qui ont aussi un programme d’étude quotidien, malgré tout, il n’est pas bon selon la Kabbala, que les femmes restent éveillées durant la nuit de Chavou’ot. Le Gaon amène un fondement à cela, à partir du Zohar Ha-Kadoch.

C’est ainsi qu’écrit également notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal.

Mais la nuit d’Hocha’ana Rabba n’est pas incluse dans cela, et il est bon même pour les femmes de rester éveillées durant cette nuit, tout comme les hommes, mais pas durant la nuit de Chavou’ot.

Il est juste d’étudier avec l’assemblée durant cette nuit là, le « Tikoun » imprimé dans le livre « KERIE MO’ED - Tikoun de Chavou’ot » qui a été composé et instauré selon les recommandations des Kabbalistes.

Cependant, celui qui éprouve le désir d’étudier la Guemara et les décisionnaires a sur quoi se fonder. Mais si la majorité de l’assemblée lit le Tikoun, il n’est pas du tout convenable de s’écarter d’eux.

Il faut veiller à consacrer cette nuit de Chavou’ot à l’étude de sujets utiles et justes qui soient conformes aux fondements de la religion et de la tradition. Nous voyons la nécessité d’attirer l’attention sur cela, car ces dernières années, on a organisé à différents endroits une « étude collective » pour la nuit de Chavou’ot en invitant des intervenants qui n’ont pas la crainte d’Hachem, et il est certain qu’il n’est pas juste de gaspiller un temps aussi précieux que celui de la nuit de Chavou’ot à écouter les méditations de gens qui ne sont pas des Talmidé H’ah’amim connaissant véritablement la Torah. De telles conférences ne correspondent absolument pas au devoir d’étudier la Torah. Il arrive parfois que ces conférenciers prônent même des opinions contredisant la Torah sous couvert d’étude de la Torah. (Une synagogue a même été jusqu’à convier à prendre la parole en public un homme reconnu pour ses mauvaises actions).

Il en ressort donc que même si les administrateurs qui organisent ces conférences ont une intention acceptable, malgré tout leurs actes ne sont pas acceptables.

Par conséquent, chacun a le devoir de se trouver un bon endroit pour aller étudier le soir de Chavou’ot, un endroit de Torah et de crainte d’Hachem, comme l’ont fais nos parents depuis toujours. De même, les organisateurs doivent aussi veiller à inviter des orateurs qui ont la crainte d’Hachem et qui diffuseront des enseignements de Torah aux oreilles du public, ou alors que le public étudie le Tikoun édité dans le livre Kérié Mo’ed.

 

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