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Lorsqu’on a le doute si l’on a compté le ‘Omer ou non

Nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer le cas de celui qui a oublié de compter un jour du ‘Omer, et nous avions précisé que cette personne n’est pas autorisée à poursuivre son compte avec la bénédiction pendant les jours suivants. Ceci en raison de la divergence d’opinions parmi les décisionnaires médiévaux sur le fait de considérer la Mitsva de compter le ‘Omer comme une seule Mitsva qui se déroule sur 49 jours, ou bien comme plusieurs Mitsvot indépendantes qui s’accomplissent pendant les 49 jours du compte.

En effet, si l’on considère le compte de chaque jour comme une Mitsva indépendante, dans ce cas, celui qui a oublié de compter un jour peut poursuivre son compte, puisque le compte de chaque jour est une Mitsva indépendante qui n’a aucun lien avec le compte de la veille. Au même titre que celui qui n’a pas mis les Téfilines un jour (qu’à D. ne plaise !), doit de façon certaine continuer à les mettre le lendemain, puisqu’il n’y a aucun lien entre l’omission de la Mitsva de Téfilines durant un jour et la poursuite de l’accomplissement de cette Mitsva durant les jours suivants.

Par contre, si l’on considère la Mitsva du compte du ‘Omer comme une seule Mitsva qui s’étend sur plusieurs jours, dans ce cas, celui qui a oublié de compter un jour ne peut plus poursuivre son compte, car en perdant le compte durant un seul jour, il a en même temps perdu l’accomplissement de la Mitsva dans son intégralité, et de ce fait, il ne peut plus compter. Telle est l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot, selon qui celui qui n’a pas compté le ‘Omer durant un seul jour, ne peut plus poursuivre son compte durant les jours suivants.

 Du point de vue de la Halah’a, puisque les décisionnaires médiévaux réfutent majoritairement l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot sur ce point, par conséquent, celui qui a oublié de compter le ‘Omer durant un jour, doit continuer à compter durant les jours suivants. Cependant, puisque l’interdiction de prononcer une bénédiction en vain est un grave interdit, car il contient la mention du Nom d’Hachem en vain, nous préférons opter pour une attitude qui protège le risque de prononcer une bénédiction en vain, et de ce fait, celui qui a oublié de compter le ‘Omer durant un jour, doit poursuivre son compte les jours suivants, mais sans réciter la bénédiction de « ‘Al Séfirat Ha-‘Omer », afin de prendre en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot, et en application du principe de « Safek Bérah’ot Lé-Hakel ».

 À présent, concernant notre sujet, puisqu’il a été expliqué que nous prenons en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot au moins vis-à-vis de la bénédiction, il semblerai apparemment qu’un homme qui a le doute s’il a oui ou non compté le ‘Omer (ou bien qui doute s’il a oui ou non compté correctement, par exemple, dans le cas où il a prié seul et qu’il doute à présent s’il a oui ou non compté le compte juste), même s’il doit poursuivre son compte chaque jour, malgré tout, il n’est pas autorisé à réciter la bénédiction sur son compte, car nous devons prendre en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot selon qui, lorsqu’un homme a oublié de compter un jour, il ne peut plus poursuivre son compte du ‘Omer.

 Mais du point de vue de la Halah’a, le Din n’est pas tranché ainsi, car c’est seulement lorsqu’on sait de façon certaine que l’on n’a pas compté le ‘Omer, que l’on doit poursuivre le compte sans réciter la bénédiction, afin de prendre en considération l’opinion du Ba’al Hala’hot Guédolot.

Mais lorsqu’on n’est pas certain de cet oubli et qu’on n’en a seulement le doute, il n’y a pas à prendre en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot dans ce cas, car de toute façon, la majorité des décisionnaires médiévaux ne tranche pas selon son opinion sur ce point.

Par conséquent, de façon essentielle selon la Halah’a, lorsqu’on a le doute si l’on a oui ou non compté le ‘Omer la veille, on poursuit le compte de façon ordinaire en récitant la bénédiction.

En conclusion :

Lorsqu’on a le doute si l’on a oui ou non compté le ‘Omer la veille, on poursuit le compte de façon ordinaire les jours suivants en récitant la bénédiction. Par contre, si l’on est certain de ne pas avoir compté la nuit précédente, ou que l’on a compté de façon incorrecte, on ne peut plus réciter la bénédiction sur le compte.

 

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