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Seder du soir de Pessah’

Le célèbre Seder de Pessah’ « Kadech – Ourh’ats – Karpass – Yah’ats – Maguid – Roh’tsa – Motsi – Matsa – Maror – Koreh’ – Choulh’an Oreh’ – Tsafoun – Bareh’ – Hallel – Nirtsa » a été instauré par le Saint Rachi.

C’est cet ordre-là que toutes les communautés d’Israël respectent le soir de Pessah’, comme cela est imprimé dans les différents Mah’zorim et Hagadot.

Nous pouvons glorifier Hachem puisque de notre époque, nous trouvons en tout endroit, des livres de « Hagada de Pessah’ » revus et corrigés, dans lesquels il est expliqué de façon très claire, comment célébrer le Seder de Pessah’.

Chaque chef de famille se doit d’agir avec clairvoyance et de se procurer une Hagada rédigée selon l’opinion des Grands de la Génération.

Le vin sur lequel nous récitons Boré Péri Ha-Guéfenn durant toute l’année, ainsi que pour le soir de Pessah’, doit être véritablement constitué d’une majorité de raisins (certains imposent d’avantage).

On ne peut pas réciter la Bérah’a de Boré Péri Ha-Guefen sur un vin contenant une grande quantité (majorité) d’eau, de sucre ou d’autres ingrédients, mais uniquement Chéhakol Nihya Bidvaro, au même titre que l’on récite Chéhakol Nihya Bidvaro sur n’importe quelle autre boisson qui n’est pas du vin.

Il en est de même pour une boisson qui ne contient que 10 % de jus de raisins, on récitera Chéhakol Nihya Bidvaro sur une telle boisson.

On ne peut réciter la Bérah’a de Boré Péri Ha-Guéfenn sur un vin que lorsqu’on a la certitude qu’il s’agit d’un véritable vin et non d’un vin « falsifié », et qu’il répond aux exigences de la tradition des Séfarades, selon l’opinion de MARANN, l’auteur du Beth Yossef. Cette condition s’applique également aux vins qui sont sous le contrôle de prestigieux organismes de Cacherout, qui collent des étiquettes sur les bouteilles où il est écrit « la Bérah’a de ce vin est Boré Péri Ha-Guéfenn, même selon l’opinion de Marann, l’auteur du Beth Yossef ». Il ne faut pas se fier aveuglément à de telles étiquettes, car certains interprètent les propos du Beth Yossef sur ce point, de façon fausse et non conforme à la tradition de Séfarades qui ne récitent la Bérah’a de Boré Péri Ha-Guefen uniquement sur un vin qui est constitué véritablement d’une majorité de raisins.

Certains producteurs de vins Cachers (israéliens) exigent – pour des raisons de Cacherout ou de qualité – que leurs vins soient constitués véritablement d’une majorité de raisins. Parmi eux : KARMEL MIZRA’HI – RAMAT HAGOLAN – CASTEL et d’autres… On peut réciter la Bérah’a de Boré Péri Ha-Guefen (ainsi que Kiddouch et les 4 verres de Pessah’) sur ces vins, sans le moindre doute. De même pour les vins sous le contrôle du Beth Din « BADATS BETH YOSSEF », on peut réciter la Bérah’a de Boré Péri Ha-Guefen sur ces vins sans le moindre doute. En France il semble que ce problème n’est pas d’actualité, car les producteurs sont très méticuleux à l’égard de la qualité du vin ou du jus de raison.

On doit boire – pour chacun des 4 verres – la quantité minimale de 1 Révi’it (81 g ou 8.1 cl) de vin, sans la moindre interruption.

Si l’on a bu seulement la quantité de Rov Révi’it (la majorité de Révi’it, 45 g ou 4.5 cl) de vin, on est quitte de ce verre, et on n’est pas tenu d’en boire un autre.

Une personne que le vin indispose, et qui se contente de boire uniquement la quantité minimale de Rov Révi’it (4.5 cl) à chaque verre, doit veiller à boire un Révi’it complet (8.1 cl), au moins au 3ème ou au 4ème verre, sinon il ne pourra pas réciter la Bérah’a finale de ‘Al Ha-Guefen qui ne se récite que lorsqu’on a consommé au minimum la quantité de 1 Révi’it (8.1 cl) en une seule fois.

Une personne indisposée par le vin peut s’acquitter de son obligation avec du jus de raisin (Cacher Le Pessah’), à la condition qu’il soit constitué d’une majorité de raisins.

Maror

Le soir de Pessah’, chaque individu a l’obligation de consommer le Maror (les herbes amères) en quantité de Kazaït (27 g).

L’appellation « Maror » inclus plusieurs sortes de légumes différents, mais aujourd’hui, l’usage en vigueur dans la plupart des endroits – en particulier dans les communautés Séfarades – est d’utiliser des feuilles et des cœurs de laitue pour accomplir la Mitsva de Maror.

Il faut être très vigilant dans la consommation des feuilles de laitue, et de ne choisir que des productions spéciales qui poussent sans vers, comme « ‘Alé Katif » ou « H’assalat » (2 productions israéliennes), ou autres… qu’il suffit de rincer afin retirer les mouches ou autre, et elles sont ensuite permises à la consommation.

(Il faut être très méfiant lors de l’achat de la laitue, et de n’acheter uniquement la laitue qui pousse sous un contrôle rabbinique fiable, qui atteste que la laitue ne contient pas de vers, car malheureusement, il existe des gens malhonnêtes qui emballent la laitue dans des sachets de nylon, en affirmant qu’elle est sans la moindre présence de vers).

Si l’on ne parvient pas à se procurer une telle laitue qui pousse sans vers, il est souhaitable de ne pas consommer du tout de feuilles de laitue, et de se contenter des cœurs blancs de la laitue, en les vérifiant soigneusement de toute présence de vers. Même si l’on est certain de pouvoir vérifier correctement les feuilles de laitue, il faut malgré tout avoir conscience qu’il est quasiment impossible de vérifier la laitue, car même après de nombreuses vérifications, lorsqu’on place les feuilles de laitue sur un papier face aux rayons du soleil, nous pouvons voir des dizaines de vers sortir de la laitue et monter sur le papier. C’est pourquoi il ne faut pas se fier à cette vérification, même si l’on se trouve dans un endroit où il n’y a pas de laitue sans risque de présence de vers.  Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal a instauré cela depuis de nombreuses années, lorsqu’on ne trouve pas de laitue qui pousse sans vers, on consomme uniquement les cœurs blancs de la laitue, qu’il suffit de vérifier correctement, et ils sont ensuite permis à la consommation.

Il est souhaitable d’utiliser uniquement la partie du cœur de la laitue, qui sort à l’extérieur de la terre lors de la pousse, et non la partie basse de la laitue qui reste en dessous du niveau du sol, puisque selon certains décisionnaires, cette partie de la laitue n’est pas valable pour la Mitsva de Maror.

Choulh’an ‘Ore’h (le repas)

La table doit être dressée le soir de Pessah’, et l’on doit prendre le repas dans la joie.

Cependant, on doit être vigilant lors du repas, et de ne pas manger exagérément toutes sortes d’aliments, afin que l’on puisse ensuite consommer l’Afikomann avec appétit, sans avoir à se forcer, car on ne sera pas quitte de cette consommation, et il faudra recommencer. C'est pourquoi les dames responsables de la préparation des plats de la fête doivent faire en sorte de ne pas cuisiner des plats trop nombreux ni trop lourds afin que tous les membres du foyer puissent s’acquitter de l’obligation de consommer l’Afikomann. Par contre, pour le repas de la journée, elles pourront cuisiner tous les plats qu’elles désirent.  

Tsafoun

Après avoir terminé le repas, on consomme l’Afikomann (qui est la demi prendra une autre Matsa), en quantité de Kazaït (27 g), en souvenir du Korbann Pessah’ (le Sacrifice de Pessah’ qui était consommé dans le rassasiement.

Certains s’imposent d’en consommer 2 fois Kazaït (2 fois 27 g) : 1 en souvenir du Korbann Pessah’ et 1 en souvenir de la Matsa que l’on consommait avec le Korbann.

Mais selon le strict Din, une seule quantité de Kazaït suffit.

On ne récite aucune Bérah’a avant de consommer l’Afikomann.

On doit veiller à consommer l’Afikomann avec appétit et en s’accoudant (à gauche).

Si l’on est tellement rassasié, au point d’être écœuré par la consommation de l’Afikomann, on n’est pas quitte de son obligation de consommer l’Afikomann, car une consommation forcée n’est pas qualifiable de consommation.

C'est pourquoi il faut prêter attention à cela lors du repas, comme nous l’avons expliqué plus haut.

De même, il faut veiller à consommer l’Afikomann en s’accoudant (à gauche), car si l’on ne s’est pas accoudé, il faut remanger l’Afikomann, et l’on peut en arriver à une consommation forcée.

 

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