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« Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ »

Question : Une personne qui prie sans Minyann et qui ne répond donc pas « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed » à l’officiant, peut-elle malgré tout dire elle-même « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ » ou non ?

Réponse : Il est évident que « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ » fait partie des choses que nos maîtres ont instaurées de dire seulement en présence d’un Minyann (10 hommes juifs). Sans cette condition, il est strictement interdit de dire ce texte. Celui qui le dit malgré tout transgresse donc l’interdiction de prononcer le Nom d’Hachem en vain.

Cependant, le Midrach sur Ruth commente un verset :

Écartez-vous de l’homme qui possède une âme en lui, et qui reste malgré tout insignifiant (Icha’ya 2-22).

Le Midrach commente :

Lorsqu’une personne a dormi sur son lit d’un sommeil régulier pendant la nuit, son âme (qui est un élément spirituel qui se trouve en l’être humain avec l’esprit et les différentes parties propres à l’être humain) ne revient dans son corps que lorsqu’il répond « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed ». S’il n’a pas le mérite de répondre ce texte, l’âme s’en va sans revenir.

Il s’agit d’une chose très grave comme on peut le constater à travers les explications sur ce verset.

Par conséquent, il est donc souhaitable et juste que chacun s’efforce de veiller à toujours prier avec Minyann, afin de pouvoir dire « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed ».

De même pour une femme qui a le mérite de répondre « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed », heureuse soit-elle, même s’il n’est pas toujours facile pour une femme de le faire.

L’auteur du Sefer Ha-Rokéah’ fait différentes citations de paroles de nos maîtres dans lesquelles figurent les mots « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed ». Celui qui prononcerait ces enseignements pourrait être considéré comme ayant répondu « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed ».

Notre maître le H’YDA -  dans son livre Tsiporène Chamir – écrit qu’il faut dire la Baraïta suivante :

Rabbi ‘Akiva dit : il y a un ange dans le ciel dont le nom est Israël, et sur son front est gravé Israël.  Cet ange se tient au milieu du ciel et dit : « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ » et toutes les armées célestes répondent : « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed ».

En disant cette Baraïta, on peut considérer avoir répondu « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed », et l’âme de la personne peut résider en elle correctement.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit que si l’on doit dire cette Baraïta, il ne faut surtout pas prononcer le Nom d’Hachem, car il ne s’agit pas réellement de répondre « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed » comme nous le faisons avec le Nom d’Hachem. Il faut donc dire dans cette Baraïta « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed » (et non pas « A.D.O.N.A.Ï »), et ainsi on ne prononce pas le Nom d’Hachem en vain.

Notre maître ajoute qu’étant donné que l’on ne prononce pas le Nom d’Hachem en disant cette Baraïta, son efficacité n’équivaut pas à répondre réellement « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed » avec le Minyann. De ce fait, il ne faut pas la dire entre Yichtabah’ et le Yotser (qui est normalement l’emplacement de « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ » lorsqu’on prie avec le Minyann), et il faudra la dire seulement après la prière, avant de dire « ‘Alénou Léchabéah’ ».

En conclusion :

Il est très important de répondre « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed » à la synagogue.

Si quelqu’un ne peut pas se rendre à la synagogue pour prier avec la communauté pour des raisons de santé, ou bien s’il s’agit d’une femme qui n’a pas l’usage de prier à la synagogue, on peut combler d’une certaine façon le fait de ne pas avoir répondu « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed » en disant le texte de la Baraïta suivante :

Rabbi ‘Akiva dit : il y a un ange dans le ciel dont le nom est Israël, et sur son front est gravé Israël. Cet ange se tient au milieu du ciel et dit : « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ » et toutes les armées célestes répondent : « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed ».

Il faut dire ce texte sans la mention du Nom d’Hachem (en disant seulement « Hachem » et non « A.D.O.N.A.Ï »), et il faut le dire après la prière, juste avant de dire « ‘Alénou Léchabéah’ ».

 

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