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Machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem

On commence à mentionner la formule de « Machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem » dès la prière de Moussaf de Chemini Atseret.

Cette formule ne constitue pas une demande des pluies, mais uniquement une louange à Hashem, qui fait souffler le vent et tomber la pluie avec puissance.

C'est pourquoi cette mention est nommée « Puissances des pluies ».

Mais la demande de la rosée et de la pluie, qui est contenue dans la « Bérah’a des années » (Bareh’ Alenou ou Bareh’enou), constitue une réelle demande auprès d’Hashem afin qu’Il nous donne la pluie.

Nous n’anticipons pas la mention de « machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem » depuis le début de la fête de Soukkot, bien que la saison des pluies est déjà arrivée à ce moment-là, car la pluie pendant la fête de Soukkot n’est pas un bon signe, puisque s’il pleut, nous ne pouvons pas habiter dans la Soukka, comme nos maîtres nous l’enseignent (Guemara Soukka 28b) à travers l’image du serviteur qui sert un verre d’eau à son maître, et que celui-ci lui renverse le verre au visage.

C’est pour cela que nous ne louons pas Hashem pour la pluie tant que le moment propice n’est pas encore arrivé, c'est-à-dire, après la fête de Soukkot.

Il y a plusieurs différences Halah’ique entre la mention de machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem dans la Bérah’a de « Ata Guibor », et la demande de la rosée et de la pluie contenue dans la « Bérah’a des années » (Bareh’ Alenou).

La première des ces différences est que nous commençons à mentionner « machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem » dés l’office de Moussaf de Shemini Atseret, alors que la demande des pluies (Bareh’ Alenou) ne se fait – en Israël - qu’à partir du soir du 7 MarH’echvan, comme on l’expliquera dans les prochaines Halah’ot.

La raison au fait qu’en Israël, on ne commence à demander la pluie qu’à partir du 7 MarH’eshvan, réside dans le fait qu’au temps du Beth Hamikdach, le dernier des juifs venus en pèlerinage n’arrivait chez lui seulement le soir du 7 MarH’eshvan, or si la pluie tombait sur lui, il en souffrirait, et pourrait même se mettre en danger.

Il est enseigné dans la Guemara (Berah’ot 33a) que l’on mentionne « les puissances des pluies » (« machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem ») dans la Bérah’a de « Ata Guibor », car c’est la Bérah’a de la Résurrection des Morts, et puisque la pluie a été mise au même niveau que la Résurrection des Morts, nos maîtres ont fixés sa mention dans cette Bérah’a.

La demande des pluies (Bareh’ Alenou) a été fixée dans « la Bérah’a des années » car c’est la Bérah’a de la Parnassa (la subsistance matérielle) et la pluie est aussi considérée comme une Parnassa pour le monde.

Selon l’usage des Séfarades et de certaines communautés Ashkénazes, on dit « Morid HaTal » pendant l’été dans la Bérah’a de « Ata Guibor ».

Selon cet usage, si l’on a oublié de dire Mashiv HaRouah’ en hiver, et que l’on a dit Morid HaTal, si l’on a déjà conclu la Bérah’a de Meh’ayé HaMetim, on ne revient pas en arrière.

Mais si l’on n’a mentionné ni Mashiv HaRouah’, ni Morid HaTal (comme l’usage de certains Ashkénazes pendant l’été), si l’on n’a pas encore entamé la Bérah’a de Ata Kadosh, on dira Mashiv Harouah’ entre Meh’ayé HaMetim et Ata Kadosh, mais si l’on a déjà entamé la Bérah’a de Ata Kadosh, il n’y a pas d’autres solutions que de reprendre la Amida depuis le début.

Mais comme nous l’avons précisé, nous qui avons l’usage de mentionner Morid HaTal en été, si l’on a dit par erreur Morid HaTal en hiver sans avoir mentionné Mashiv HaRouah’, on ne recommence pas la Amida.

 

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