La crainte de Dieu engendrée par l’union et la joie

Il est écrit: Tu prélèveras la dîme du produit de ta semence, de ce qui vient annuellement sur ton champ, et tu le consommeras en présence de l’Eternel, ton Dieu, dans la localité qu’Il aura choisie comme résidence de Son nom; à savoir, la dîme de ton blé, de ton vin et de ton huile, les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu t’accoutumes à craindre continuellement l’Eternel, ton Dieu (Deutéronome 14:22-23).

Comment peut-on accéder à la crainte dans le bien-être, en jouissant de l’huile, du vin, etc.?

Le Saint, béni soit-Il, veut que nous accédions à Sa crainte précisément dans la joie et le bien-être, et non, à Dieu ne plaise, dans la détresse dont les effets sont dévastateurs, comme il est écrit: Et parce que tu n’auras pas servi l’Eternel, ton Dieu, avec joie et contentement de coeur, au sein de l’abondance... tu serviras tes ennemis (id. 28:47-48). L’étude de la Torah aussi doit se faire dans la joie. Quand les enfants d’Israël allaient en pèlerinage au Saint Temple, ils jouissaient de tout le bien matériel et devaient donc servir l’Eternel dans la joie. Nous avons vu dans une leçon précédente que tout se trouve entre les mains du Ciel, à l’exception de la crainte du Ciel (Bérakhoth 33b; Zohar I, 59a): il faut donc oeuvrer pour y accéder.

Sachons qu’il ne dépend pas de nous de nous conformer à la volonté de Dieu: nous y sommes obligés. Revenons au début de notre sidrah, si le verset ne mentionne pas la bénédiction si vous entendez... mais quand vous entendez... c’est parce que Moïse a dit aux enfants d’Israël: Vous êtes tenus d’entendre; vous verrez de suite la bénédiction que vous recevrez. Sinon, c’est la malédiction que vous verrez. Il leur a montré en même temps la bénédiction et la malédiction, leur offrant ainsi la possibilité d’accéder à la crainte du Ciel et à l’élimination du mauvais penchant. Et comment peut-on voir la bénédiction? En s’engageant dans l’étude de la Torah, en se rendant à la Yéchivah où on apprend à accomplir les mitsvoth dans la joie pour acquérir la crainte de Dieu.

Comme nous l’avons vu, on peut aussi accéder à la crainte du Ciel par l’union: Vous êtes des enfants de l’Eternel, votre Dieu: Lo tassimou kor’hah ne vous tailladez point le corps... abstenez-vous de consommer des aliments interdits par la loi. N’agissez pas comme kor’hah, comme Kora’h et son assemblée; fuyez toute controverse. Vous accéderez ainsi à la crainte du Ciel et à l’union, et vous jouirez toute votre vie de tout le bien du monde.