La lutte contre le mauvais penchant maintenant et pour toutes les générations

Les écrits saints enseignent que dans cette guerre ne participaient que des soldats et des commandants exempts de tout péché. C’est pourquoi ils revenaient toujours vainqueurs de leurs opérations. Car celui qui peut vaincre le mauvais penchant peut vaincre tous ses ennemis (Tikouné Zohar, Tikoun 70, 133a).

Cette lutte est loin d’être facile, car le mauvais penchant revêt soixante-dix masques. Par conséquent, les plus grands Tsadikim sont susceptibles de tomber dans ses filets.

Un jour, un homme en tenue très négligée, vêtu d’un manteau en cuir noir et d’une grosse ceinture en métal un vrai sbire des bas fonds est venu me voir à Lyon. Il s’avéra à ma stupéfaction que nous avions étudié ensemble dans la même Yéchivah en Angleterre: c’était un grand érudit, avec lequel j’avais étudié ma première leçon de Guémara. Il avait chuté petit à petit car il avait écouté son mauvais penchant, jusqu’à ce qu’il soit arrivé à son état...

Sachons que le mauvais penchant se plaît plus particulièrement à sévir pendant qu’on accomplit une mitsvah. Il faut donc livrer combat jusqu’à la fin de son accomplissement. Nous pouvons accomplir une mitsvah en partie, pensant que nous l’avons accomplie dans son intégralité. Le mauvais penchant redouble alors d’efforts pour nous faire trébucher. Nous devons donc lui livrer le combat par l’action, la pensée, la parole, avec toutes les armes dont nous disposons: nous serons alors assurés que nous avons accompli la mitsvah dans ses moindres détails.