Les mariages mixtes sont un danger pour l’existence du peuple d’Israël

Sur le verset « Soyez saints » (Lévitique 19, 2), Les Sages disent : « Eloignez-vous de l’impudicité et des transgressions » (Vayikra Rabah 24, 6, Rachi Ibid.). Il faut se demander quel est le lien entre les parachioth A’harei Mot et Kedochim, qui sont le plus souvent lues ensemble (nous en avons déjà parlé ailleurs, mais la Torah a soixante-dix aspects). Le Ba’al Hatourim écrit à ce propos : « Il est écrit ci-dessus : respectez mes barrières, et tout de suite après : soyez saints, car si l’on se garde de la faute on ne rencontre plus la tentation du péché (Yoma 38b), et on est sanctifié d’en haut (Ibid. 39a) » (Lévitique 19, 2).

Comme dans beaucoup d’autres endroits, la Torah nous met ici en garde sur la sainteté et la pureté des benei Israël, en leur enjoignant de s’écarter des coutumes et des cultures des autres peuples. Le Rambam écrit à ce propos (Hilkhoth  Akoum, I, ch. 11) : « On n’observe pas les coutumes des non-juifs et on ne cherche à leur ressembler ni par le vêtement ni par la coiffure, ainsi qu’il est écrit : « Vous n’adopterez pas les lois de ce peuple » (Lévitique 20, 23), « Ne vous conformez pas à leurs lois » (Ibid. 18, 3), ou encore « Prends garde de te fourvoyer sur leurs traces » (Deutéronome 12, 30). Tout cela traite du même sujet, qui est de se garder de leur ressembler : le juif doit être différent d’eux. » La Torah nous a particulièrement mis en garde contre le fait de se mélanger à eux (par le mariage) : « Ne te marie pas avec eux, ne donne pas ta fille à son fils et ne prends pas sa fille pour ton fils » (Deutéronome 7, 3), et le Rambam enseigne que cette interdiction s’applique à tous les peuples (Hilkhoth Issourei Biah, ch. 2 hal. 1). Elle a pour but de nous empêcher d’apprendre de leurs actes et de leur mauvaise conduite, en particulier dans le domaine des mœurs, comme l’ont dit les Sages : « Dix mesures d’immoralité sont descendues dans le monde... [et neuf ont été prises par certains peuples]» (Kidouchin 49b).

On entend pourtant souvent des gens qui demandent pourquoi la Torah est tellement opposée aux mariages mixtes, sans manifester la moindre pitié pour deux personnes qui voudraient se marier. On demande aussi fréquemment pourquoi les choses sont rendues si difficiles à un non-juif qui souhaite se convertir : on le fait revenir sans cesse (« On repousse le prosélyte trois fois », et s’il insiste, à partir de là on l’accepte (Ruth Rabah 2, 17). Les Sages ont dit que de nos jours, il faut demander à un prosélyte : « Pourquoi veux-tu te convertir, ne sais-tu pas que les juifs sont persécutés et accablés de malheurs ? » (Yébamoth 47a, Pessikta Zoutah Bo 12, 48). De plus, on l’informe que ce qui lui était permis jusqu’à présent lui devient interdit, et on lui signale qu’il ne doit pas venir se plaindre ensuite sous prétexte qu’il y a beaucoup de juifs qui n’observent pas la Torah et les mitsvoth sans que cela change rien à leur statut de juif, alors qu’on l’oblige pour sa part à prendre entièrement sur lui le joug de la Torah et des mitsvoth. Cela paraît injuste !

Pour l’expliquer, il faut commencer par la dernière question : pourquoi les juifs qui n’observent rien restent-ils néanmoins juifs (« les benei Israël, même s’ils fautent, se repentent et sont des juifs » (Chemoth Rabah 23, 11)), alors qu’un non-juif qui veut se convertir doit accepter le joug de la Torah et des mitsvoth ? C’est qu’un juif de naissance le restera jusqu’au jour de sa mort , parce qu’il naît avec une étincelle qui le prédispose à se repentir, fût-ce au dernier instant de sa vie, fût-ce dans une autre incarnation où il devra réparer ses fautes (Zohar II 91b, 76b). Si rien de tout cela ne se réalise, il recevra son châtiment dans le Guéhénom, où il sera purifié et sanctifié afin qu’il ne reste en lui aucune scorie (II Samuel 14, 14, et voir ce qu’a écrit à ce propos le Zohar, I 215b, 216b).

Le Or Ha’haïm traite également de ce point à propos du verset : « Le nom de l’homme d’Israël frappé était Zimri fils de Salou » (Nombres 25, 14) : « La raison pour laquelle il est dit « l’homme d’Israël » avant de dire « frappé » peut se comprendre à la lumière de l’enseignement des kabbalistes selon lequel rien ne se perd des étincelles de sainteté, toutes méritant en fin de compte de retourner à l’endroit d’où elles étaient venues. Même si un homme d’Israël se conduit mal et s’attaque à son âme, il finira tout de même par revenir à sa source, c’est pourquoi il est dit : « le nom de l’homme d’Israël » : il continue à porter le nom d’Israël même après son acte, pour nous enseigner qu’il n’est pas arraché de sa racine ». Ce n’est pas le cas du non-juif, qui est né sans la moindre étincelle de retour à Dieu. En outre, rien ni personne ne l’oblige à se convertir au judaïsme, bien au contraire le judaïsme voit souvent d’un mauvais œil la présence des prosélytes (Yébamoth 47b, Kalah, 2, Zohar I, 215b). Par conséquent s’il décide de faire ce pas pour diverses raisons, il doit observer la Torah et les mitsvoth dans leur intégralité, et ne peut pas demander pourquoi tel autre juif ne les observe pas sans cesser pour autant d’être juif, alors que si lui négligeait ses engagements, il jetterait un doute sur la valeur de sa conversion, sans compter que s’il a la nostalgie de sa vie antérieure, il risque de se détériorer encore davantage et de revenir à sa situation initiale (Kidouchin 17b).

En effet, si les Sages ont interdit au juif de naissance de s’approcher de tous les endroits qu’il fréquentait avant de se repentir (Chabath 13a, Avodah Zarah 17a, Pessikta Zoutah A’harei 18, 6), comme le Nazir à qui l’on dit de faire tout le tour du vignoble pour ne pas y rentrer, ou encore, dans le langage du Rambam : « Au point que celui qui connaît tout ce qui est caché puisse témoigner sur lui qu’il ne retombera plus jamais dans cette faute » (Hilkhoth Techouvah ch. 2 halakhah 2), à plus forte raison un converti doit-il prendre garde à se tenir soigneusement écarté de son passé sans y rester lié fût-ce par un seul élément. S’il accepte tout à l’exception d’une seule chose, on ne le reçoit pas (Tan'houma Vayikra 2), parce ce que cette chose unique entraînerait une nostalgie du tout et sa conversion ne serait pas parfaite. Ce n’est pas pour rien que nos Sages ont interdit de rappeler ses antécédents à un converti (Baba Metsia 58b, Torath Cohanim Kedochim 19, 33) : cela créerait en lui une nostalgie et une envie de faire marche arrière.

Mais aujourd’hui, à cause de nos nombreux péchés, on trouve beaucoup de gens qui se convertissent en divers endroits en cachant la vérité aux dayanim, à savoir qu’ils n’ont pas d’autre intention que de se marier avec un conjoint juif. Ils doivent savoir que ce n’est pas les dayanim qu’ils trompent, mais eux-mêmes, car un doute très sérieux plane sur leur conversion. Quant à tous ces juifs et juives qui les épousent, et trompent le beith din en connivence avec eux, ils encourent un très grand châtiment et devront rendre compte de leurs actes. Les enfants de ce couple tourneront mal, renieront la Torah et les mitsvoth, et se révolteront contre tout le peuple d’Israël dans son ensemble.

Le cas d’un converti sincère qui veut être un juif observant de la Torah et des mitsvoth, par amour et respect pour Dieu, est bien différent. Celui-là méritera qu’il y ait dans sa descendance des justes et des hommes pieux, et que sortent de ses fils des fils qui seront saints, et des filles qui épouseront des cohanim (Bemidbar Rabah 8, 10, Kohélet Rabah 7, 20). Il s’appelle guer tsédek (« converti selon la justice ») (Sanhédrin 96b), car il souhaite véritablement s'associer à l’héritage d’Israël.

Tout ce que nous venons de dire nous aidera aussi à comprendre l’interdiction des mariages mixtes (qui va encore plus loin que le cas des convertis hypocrites), ainsi que celle d’observer les lois des autres peuples (« Ne vous conformez pas à leurs lois » (Lévitique. 18, 3)). Quelles sont ces lois ? Rachi dit qu’il s’agit de leurs conventions sociales et culturelles, leurs théâtres, leurs stades et choses du même ordre. Pourquoi donc avons-nous reçu l’ordre de fuir ces comportements, quel mal y a-t-il ?

On sait qu’au début, les autre peuples se présentent avec leur culture qui paraît pleine d’idées bonnes et sages, mais quand on se laisse séduire, on ne peut plus s’échapper, on tombe dans le piège des théâtres, des cafés, des stades et ainsi de suite, toutes choses parfaitement interdites, et on finit par en arriver aux trois fautes les plus graves (idolâtrie, relations interdites et meurtre). La Torah met en garde contre ce qui risque de se passer à la fin, et défend de se conduire comme les autres peuples pour ne pas tomber complètement entre leurs mains.

On peut illustrer cette idée par l’histoire des enfants de Jacob quand ils sont descendus en Egypte. Au début, les Egyptiens leur ont donné ce que le pays avait de mieux, la terre de Gochen (Genèse 47, 6, 11). Il n’y a pas de plus grands égards que d’installer ses invités à un endroit beau et bon... mais les résultats ont été mauvais : « Ils conçurent de l’aversion pour les benei Israël » (Yalkout Chimoni Chemoth 1 sur Exode 1, 12), car ceux-ci se sont laissés tenter par les Egyptiens et leurs théâtres au point que les autochtones en ont eu assez, or une faute en entraîne une autre (Avoth 4, 2, Avoth Derabbi Nathan 25, 4), si bien qu’ils en sont arrivés à ne plus tenir aucun compte de la Torah et ont atteint la quarante-neuvième porte de l’impureté (Zohar Ytro 39a).

C’est pourquoi la Torah met en garde : « Les pratiques du pays d’Egypte où vous avez demeuré, ne les imitez pas » (Lévitique 18, 3). Les benei Israël devaient effacer de leur mémoire tout ce qu’ils avaient fait en Egypte, pour cesser d’en subir l’influence et ne plus être vulnérable dans l’avenir. On apprend de ce verset qu’il suffit parfois d’apercevoir quelque chose d’interdit pour que cela ait des répercussions dans l’avenir, principe qui s’applique également à l’impure télévision, qui peut faire beaucoup de mal à l’homme pour le restant de ses jours. En effet, pendant les 210 ans où les benei Israël ont vécu en Egypte, non seulement ils n’ont pas pris du bon temps mais ils ont été réduits à un esclavage terrible. Il est donc bien évident qu’ils n’avaient pas le temps de se livrer aux mêmes plaisirs que les Egyptiens, et pourtant les voir se comporter de façon interdite à un moment où ils étaient esclaves leur a causé du tort pour l’avenir, au point que la Torah nous a enjoint de ne pas y revenir. A combien plus forte raison cela est-il vrai d’un spectacle ou d’un acte interdits à un moment où l’on n’est pas esclave... on risque alors de tomber totalement sous l’influence empoisonnée des non-juifs.

Les véritables conventions socioculturelles que tout juif doit s’efforcer d’observer sont celles dont il est écrit : « Tiens-toi fermement aux préceptes sans jamais faiblir, sois-leur fidèle, car ils sont ta vie » (Proverbes 4, 13). Les préceptes, c’est la Torah, comme l’écrit Rachi sur ce verset. C’est aussi la crainte de Dieu, ainsi qu’il est écrit : « La crainte de Dieu est la leçon de la sagesse » (Ibid. 15, 33), et ce n’est que par l’étude de la Torah et par la foi que l’homme acquiert une véritable fidélité et mérite une vie digne de ce nom. Comme on le sait, l’étude de la Torah et la foi dépendent l’une de l’autre, le Zohar (III, 80a) écrit que celui qui n’étudie pas la Torah porte atteinte à sa foi, et les Sages affirment que le sceau de l’Eternel est la vérité (Chabath 55a, Béréchith Rabah 1, 2), or il n’y a de vérité que la Torah (Yérouchalmi Roch Hachanah 3, 8, Tana Debei Eliahou Zouta 21). Par la foi et l’étude, l’homme approfondit donc sa conscience de la vérité de la Torah et sa confiance en Dieu.

Certes, les Sages ont dit: « S’il n’y a pas de bienséance, il n’y a pas de Torah » (Avoth 3, 14) , les conventions socioculturelles sont donc nécessaires... mais la « bienséance » dont il s’agit ici est faite des quarante-huit qualités par lesquelles la Torah s’acquiert (Avoth 6, 5), entre autre une écoute attentive, le fait de prononcer avec les lèvres, la compréhension du cœur, l’humilité, la crainte, la joie et ainsi de suite. C’est cela la politesse du peuple d’Israël et c’est de cette manière qu’on obtient la Torah et que la foi se raffermit. Quand les Sages mettent en valeur le verset de Habacuc « le juste vivra par sa foi » (Makoth 24a, Tan'houma Choftim 9), cela signifie que le prophète a placé la foi comme fondement et objectif de l’homme en ce monde.

On pourrait objecter que si tout repose sur la foi, c’est que la Torah n’est pas indispensable. Mais alors comment expliquer le passage du Zohar qui dit précisément le contraire, à savoir qu’elles sont interdépendantes ? C’est que Habacuc n’a rien enlevé à la force de la Torah. Il dit explicitement « le juste vivra par sa foi », à savoir que seul peut s’appeler juste celui chez qui la foi est vérité, et qui en vit, tout comme il vit de la Torah qu’il étudie et qui s’appelle « vie » (Avoth Derabbi Nathan 34, 10). Le Zohar (II 63a) écrit que la foi est ce qui nourrit l’homme. Par conséquent, elle ne peut se graver dans le cœur que de celui qui étudie la Torah.

D’après cela, on comprend parfaitement la suite des versets traitant de l’interdiction d’avoir des relations charnelles avec un proche parent (Lévitique 18, 7-20). Nous sommes surpris que la Torah éprouve un tel besoin de mettre en garde contre ce genre de débauche. En soupçonne-t-on vraiment les benei Israël ?

Bien sûr, un juif ne se comporte pas de cette façon, car le point intérieur qui est en lui est bon, n’était le levain dans la pâte (le mauvais penchant) qui est à l’œuvre ; comme le dit le Rambam (Guirouchin ch. 2 halakhah 20) à propos de l’acte de divorce, tout homme veut être bon, et il n’en arrive pas spontanément à toutes ces horreurs. Seulement la Torah craint que les juifs n’apprennent ces pratiques des autres peuples, dont les mœurs finissent par mener aux interdictions les plus graves, comme on le constate aujourd’hui dans la rue et à la plage... par désir de ressembler à tout le monde, on risque de se laisser aller à transgresser beaucoup de choses. C’est pourquoi la Torah insiste tout particulièrement : « Ne vous conformez pas à leurs lois » (Lévitique 18, 3), si vous le faites vous risquez de tomber dans le pire, entre autres d’avoir des relations avec une femme nidah. La Torah mentionne cette faute dans la suite (Ibid., 9), en nous avertissant que si nous la transgressons, notre descendance en pâtira, et c’est : « Ne livre pas ta descendance au Moloch » (Ibid., 21). Tout cela prend son origine dans les mœurs et les conventions sociales des non-juifs, car tout ce qu’ils font est rempli d’impureté et de toutes sortes d’abominations.

Voilà pourquoi on s’efforce d’éloigner tout non-juif qui souhaite se convertir et on le renvoie plusieurs fois, afin qu’il ne vienne pas imprégner les benei Israël de ses mœurs, et de peur que ceux-ci s’y laissent prendre. Lorsqu’il aura fait la preuve qu’il désire vraiment et sincèrement se convertir, on pourra l’admettre, ayant constaté qu’il n’est aucunement nuisible, mais à la condition qu’il oublie toute la façon de vivre qui était la sienne.

Nous comprenons maintenant pourquoi la Torah a interdit les mariages mixtes et a écarté les non-juifs dans toute la mesure du possible, bien qu’eux aussi soient des hommes et qu’il faille aussi les aider et leur faire la charité quand c’est nécessaire (« on nourrit les pauvres des nations en même temps que ceux d’Israël » (Guittin 61a, Yérouchalmi Guittin 8, 9)). Se mélanger à eux mettrait en danger l’existence même du peuple juif, c’est pourquoi la Torah s’y oppose. Elle est même allée jusqu’à nous ordonner de nous montrer cruels envers nous-mêmes, plutôt que de nous mêler à eux, parce qu’il en résulterait de lourdes catastrophes pour toute la communauté : leur influence pourrait bien risquer de faire disparaître la communauté juive tout entière. Si nous nous laissions aller, au lieu de nous comporter comme des descendants d’Abraham, Isaac et Jacob, et de la génération de la connaissance dans le désert qui a reçu la Torah (Vayikra Rabah 9, 1), nous irions paître dans des champs étrangers ! Notre fin serait mauvaise et amère, comme celle de beaucoup de peuples qui ont changé de langue et de religion, se sont mêlés à leur entourage, et dont il ne reste aujourd’hui aucun souvenir ni aucune trace.

Malheureusement, il m’arrive souvent d’être personnellement témoin de ce genre d’histoires. De nombreuses mères viennent me trouver pour demander un conseil ou une bénédiction, et toutes racontent presque la même chose : leur fils observait la Torah et les mitsvoth, mais allait au cinéma à ses moments perdus, et il a fini par y rencontrer une jeune fille dont il ne réussit plus à se séparer, et cela va en fin de compte jusqu’au mariage et à l’assimilation. Une faute en entraîne une autre, ils s’écartent totalement de la Torah et des mitsvoth et renient tout, négligeant même le saint jour de Kippour, car ils ont adopté une attitude de raillerie envers tout acte d’abstinence de la part de l’homme... J’ai déjà abordé plusieurs fois ce sujet à propos de Jacob et Esaü : lorsqu’Isaac a vu que ses deux fils avaient des conceptions de la vie radicalement opposées, il a immédiatement cherché à les séparer pour toujours, et il a envoyé Jacob à Padan Aram (d’après Genèse 28, 2) afin qu’il ne se trouve plus à proximité de son frère Esaü qui avait tout renié, et qu’il puisse se consacrer entièrement à la Torah dans les tentes de Chem et Eber (Méguilah 17a). Si Isaac a dit (Genèse 27, 35) : « Ton frère est venu par ruse et a pris ta bénédiction », c’était dans le but de les séparer totalement, la cohabitation étant impossible car le mauvais penchant aurait risqué de troubler Jacob en lui faisant constater que son frère jouissait de tous les biens de ce monde. Il est donc souhaitable de s’éloigner le plus possible des impies.

En effet, le mérite du peuple d’Israël est que ses enfants continuent à vivre en croyants fils de croyants, et quand nous constatons certaines causes qui risquent d’avoir des effets tragiques, nous avons le devoir impératif de rassembler toutes nos forces contre elles et de consolider la brèche faite par les mariages mixtes.

C’est le sujet de A’HaRei Mot, Kedochim : l’homme doit être prêt fût-ce à donner sa vie pour lutter contre cette kelipah qu’on appelle A’HoRayim (« l’arrière ») (Zohar II, 224a), et contre la force d’impureté qui s’appelle A’HeR (Ibid. I, 204b), afin de rester un peuple saint (« Kadoch »). Ce n’est qu’en se gardant des relations interdites, et à plus forte raison des mariages mixtes, que le peuple restera saint. A ce moment-là Dieu ajoutera encore à sa sainteté, car on aide celui qui désire se purifier (Chabath 104a, Yoma 38b, Zohar I 54a), et on lui donne un supplément d’audace et de force.

C’est pourquoi la Torah choisit la parachat A’harei Mot pour nous mettre en garde contre toutes les mauvaises influences que les non-juifs peuvent avoir sur nous, et nous éviter d’en arriver à la ruine totale, particulièrement à une époque où certains jeunes se mettent à tout abandonner. Il faut vaincre cette force d’impureté jusqu’à la mort (« Mot »), alors on peut atteindre un niveau de sainteté (« Kedouchah ») qui est accordé par le Ciel. En effet, « Si vous êtes saints, Ma sainteté est supérieure à la vôtre » (Vayikra Rabah 24, 9), si bien que Dieu a la possibilité de nous ajouter de la sainteté, dans l’esprit du verset : « Je répandrai sur vous la bénédiction au-delà de toute proportion » (Malachie 3, 10). Mais tout cela ne s’applique que lorsqu’on étudie la Torah, car c’est l’effort investi dans l’étude qui permet d’atteindre la sainteté. C’est ce que signifie A’harei Mot : l’homme se tue d’abord pour les paroles de la Torah (Bérakhoth 63b, Chabath 83b), ainsi qu’il est écrit : « Voici la loi (« Torah »), un homme qui meurt dans la tente » (Nombres 19, 14), et alors derrière les draperies de cette tente, à l’intérieur du Temple, il mérite la tempérance et la sainteté, là où Dieu n’a que quatre coudées de halakhah (Bérakhoth 8b, Zohar III, 202a).

Puisse l’Eternel nous aider à nous sanctifier, particulièrement en un temps où règne la débauche, afin que la plaie des mariages mixtes ne s’attaque pas à nous, et que nous puissions jouir de Sa sainteté suprême, Amen qu’il en soit ainsi.

Comment faut-il se comporter ?

L’éducation des enfants vient des parents. Quand le père ou la mère fautent, le fils en fait autant, particulièrement dans le domaine de l’assimilation et des mariages mixtes, c’est pourquoi il faut se renforcer dans l’étude de la Torah et la bonne conduite morale ainsi que travailler sur son caractère, alors on ajoutera au père de la sainteté et de la chasteté, et les fils seront bénis de Dieu.

 

Eloignez-vous de la débauche
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La disparition des justes

 

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