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Rabbi Israël Ba’al Chem Tov

Sur le Kever du Baal Chem Tov width=

Rabbi Israël Ba’al Chem Tov, dont l’anniversaire de la mort tombe cette semaine, a insufflé la lumière de la ‘hassidout dans l’âme d’une quantité de bnei Israël. Quiconque a mérité d’approcher le tsadik ressentait avec une clarté extraordinaire le bonheur de servir Hachem. Toute prière, toute ligne de la Torah, toute mitsva, prenait un nouveau goût.

Dans ces quelques lignes, nous allons raconter un peu de ce que l’on sait sur « le service de Hachem, c’est la prière », à savoir la façon dont le tsadik priait, à la fois intérieurement et extérieurement. Un certain nombre de descriptions qui éveillent l’émerveillement ont été transmises par le groupe de disciples qui a eu le mérite de le côtoyer de près.

Le Ba’al Chem Tov tremblait toujours au moment de la prière, parce que la Chekhina demeurait de façon tangible autour de lui. Non seulement son corps pur tremblait devant la Chekhina, mais la terre autour de lui tremblait aussi, et l’eau qui était dans les récipients qui l’entouraient était agitée de frémissements à cause de la puissance de sa sainteté !

Rav Moché, le fils de Rabbi Ya'akov Yukel zatsal, de Mezritch, a raconté que lorsque son père l’a emmené pour la première fois au beit hamidrach du Ba’al Chem Tov, c’était au milieu de la prière, et le tsadik lui-même menait la prière.

Rabbi Ya'akov Yukel zatsal a pris la main de son fils et lui a dit :

« Mon fils, regarde et observe bien ce que voient tes yeux. Sache qu’il n’y aura plus jamais un tel spectacle dans le monde jusqu’à la venue du Machia’h. Car ce que tu vois en ce moment, c’est Rabbi Chimon bar Yo’haï et ses amis… »

Ravinona Krinitsa

La brochure « Michkenoteikha Israël » raconte une histoire extraordinaire, qui nous donne un petit aperçu des coutumes du Ba’al Chem Tov, de ses préparations spéciales avant la prière pendant laquelle il louait et glorifiait le Créateur du monde et Lui présentait ses supplications pour la communauté et les individus.

Non loin de la ville de Medjibow, sur la route qui venait à la forêt, il y avait une source d’eau vive, qui s’appelle jusqu’à aujourd’hui, même pour les non-juifs de l’endroit, « Ravinova Krinitsa », ce qui signifie en Ukrainien : la source du Rabbi.

Cette source est évoquée dans des témoignages du passé, elle est connue encore aujourd’hui de beaucoup de gens, qui vont voir de leurs propres yeux cette merveille ancienne. Celui qui arrive sur les lieux découvre un petit filet d’eau vive qui coule dans un pré, et dont on ne peut pas deviner la source, de même qu’on ne voit pas où il se termine. Beaucoup ont à cœur de boire de ses eaux, en tant que « segoula » qui a fait ses preuves matériellement et spirituellement.

L’histoire suivante nous dévoile l’origine de cette source et la signification de la sainteté particulière qui lui est attribuée :

Un jour, le Ba’al Chem Tov a invité son grand disciple, Rabbi Ya'akov Yossef Cohen de Polana zatsal, auteur de « Toldot Ya'akov Yossef », à se joindre à lui pour un voyage en dehors de la ville, avec également la participation d’autres disciples de cette sainte assemblée. Sur le chemin du retour, comme l’heure était tardive et que le soir tombait déjà, le Ba’al Chem Tov et ses compagnons s’arrêtèrent auprès d’une forêt en dehors de la ville pour prier min’ha. Quand le Ba’al Chem Tov voulut se laver les mains pour se préparer à la prière, il s’avéra qu’il n’y avait plus d’eau dans la gourde qu’ils avaient pris avec eux pour la route. Les disciples se dispersèrent pour chercher une quelconque source d’eau, mais n’en trouvèrent pas. Comme ils étaient revenus les mains vides, ayant désespéré d’en trouver, le Ba’al Chem Tov leva les yeux au Ciel, qui s’assombrissait au-dessus de leur tête, et quand il s’aperçut que l’heure de la prière de min’ha allait passer, il tourna le dos à ceux qui l’accompagnaient et prit lui-même le chemin de la forêt. Personne n’osait bouger. Seul son disciple Rabbi Ya'akov Yossef, qui était encore à ce moment-là le dayan de Charigrod, se mit à le suivre discrètement.

Mieux vaut pour moi mourir que vivre !

Dans l’obscurité qui régnait entre les arbres, le Ba’al Chem Tov déposa le bâton qu’il avait à la main, l’appuya sur le tronc d’un des arbres, et se prosterna à terre de toute sa stature. Rabbi Ya'akov Yossef fut effrayé ! Il étendit les bras et les jambes comme il ne l’avait jamais vu, en frappant le sol avec puissance. C’était littéralement donner son âme. Tout à coup, ses oreilles entendirent des gémissements qui fendaient le cœur. C’était la voix du Ba’al Chem Tov, qui criait des profondeurs de son cœur.

« Maître du monde », les mots sortaient de la bouche du Ba’al Chem Tov vers Rabbi Ya'akov Yossef, « je Te demande, je Te supplie devant le trône de gloire, dans Ton immense miséricorde, donne-moi de l’eau pour me laver les mains avant la prière de min’ha, car sinon, mieux vaut pour moi mourir que vivre ! Tue-moi, je T’en supplie, maître du monde, mais que je ne sois pas obligé de transgresser les paroles de nos Sages ! »

Les cheveux de Rabbi Ya'akov Yossef se dressèrent sur sa tête de frayeur. Son cœur faillit s’arrêter de battre. Tous ses membres tremblaient. Le Ba’al Chem Tov se redressa, essuya ses larmes, prit le bâton là où il l’avait posé, et marcha de nouveau tranquillement vers ses compagnons. Là, exactement derrière eux, à une distance de seulement trois pas du chariot arrêté, une source d’eau vive coulait doucement…

« Ils ont des yeux et ne voient pas ! » dit le Ba’al Chem Tov en plaisantant, « voici qu’à côté de nous il y avait une source d’eau vive, et nous allions chercher au loin ! »

Les assistants se regardèrent avec stupéfaction. Tout le monde se lava les mains et se prépara à prier. Seul Rabbi Ya'akov Yossef connaissait tout le secret. Lui seul avait été témoin de ce qui s’était passé quelques minutes auparavant entre les arbres de la forêt.

Un tel don de soi, « mieux vaut pour moi mourir que vivre », pour une légère sévérité des rabbanim, Rabbi Ya'akov Yossef n’avait jamais vu cela de sa vie, et jusqu’à son dernier jour il ne cessa de s’en émerveiller. Plus tard il révéla que c’était l’une des raisons principales qui l’avaient poussé à s’attacher au Ba’al Chem Tov et qui avaient immédiatement fait de lui un ‘hassid.

 

 
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