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Rabbi Yossef Teomim, Auteur De « Peri Megadim »

Rabbi Yossef Teomim zatsal est né en 5487 du gaon Rabbi Méïr, qui était dayan et décisionnaire à Lwow. Dans son enfance, il fut élevé par son père et apprit la Torah dans la pauvreté et le dénuement. Malgré tout, son amour de la Torah n’en fut pas affecté. Sa volonté d’étudier avec assiduité et profondeur était puissante, à l’inverse de la plupart de ses amis qui se consacraient plutôt aux jeux de l’enfance.

Rabbi Yossef grandit, et son niveau dans la Torah et les belles qualités s’éleva. Son nom était connu comme celui d’un des jeunes gens les plus doués de la région, et l’un des juifs honorables de Komarna le prit comme gendre. Après son mariage, il continua à étudier la Torah jour et nuit. Rien d’autre ne l’intéressait.

Il était humble et se cachait. Il enseigna la Guemara et les commentateurs pendant plusieurs années, et quand il commença à le faire, il se considéra comme un simple instituteur. C’est ainsi qu’il signait ses lettres. Dans l’Introduction à son livre, il parle de son travail, qui apparemment réussissait, et il écrit entre autres : « Moi le petit… j’ai eu quelques élèves importants ».

Rabbi Yossef pouvait se considérer comme un simple instituteur, mais il n’en allait pas de même de la communauté de Lwow, qui connaissait parfaitement sa grandeur et sa force dans l’étude de la Torah, ainsi que son assiduité extraordinaire. Il n’est donc pas étonnant qu’au bout de peu de temps, il ait été nommé dayan de la communauté. Il accepta, quitta son poste et devint dayan à Lwow.

Il étudiait pour l’amour de la Torah, avec une extrême modestie, uniquement pour l’amour du Ciel. Il mérita donc toutes les choses qui sont dites dans la Michna (Avot 6, 1) : « Quiconque étudie la Torah pour l’amour du Ciel mérite de nombreuses choses… »

Il étudia quelques années avec le tsadik Rabbi Lévy Yitz’hak de Berditchev zatsal, celui qui a mérité le merveilleux surnom de « défenseur d’Israël ». C’était dans la jeunesse de Rabbi Lévy Yitz’hak, quand il habitait chez son beau-père, Reb Israël Peretz de Lobertow. C’est à cette époque-là qu’il étudia avec Rabbi Yossef Teomim.

Le gaon Rabbi Yossef Lonstein, Av Beit Din de Sorotz, écrit sur Rabbi Yossef : « Il était comme un grand de la Torah quand il étudiait, presque avec tous ses sens, et il était toujours profondément absorbé et revenait plusieurs fois sur son étude. » Le gaon Rabbi Sim’ha de Dobraka, qui était son élève, allait chez lui tous les jours après le lever du jour. Il témoigne que Rabbi Yossef a eu l’habitude à ce moment-là pendant vingt ans d’étudier avec un esprit clair le traité ‘Houlin avant de commencer à écrire son livre. Son ouvrage le plus connu est « Peri Megadim », qui consiste essentiellement en des explications et des commentaires sur le Choul’han Aroukh. Le livre est divisé en deux, « Michbetsot Zahav », qui sont des explications sur le Tourei Zahav, et deuxièmement, des explication du livre du Chakh sur Yoré Dea. Dans « Peri Megadim » sur Ora’h ‘Haïm, le livre est divisé en deux de la façon suivante : « Michbetsot Zahav », explications sur le Tourei Zahav, et « Eshel Avraham » sur « Maguen Avraham ». Il a aussi composé un livre de commentaires sur le Talmud.

Une proclamation au Ciel

Quand Rabbi Yossef est allé un jour rendre visite au tsadik Rabbi Ye’hiel Mikhal de Zlotchow zatsal, celui-ci l’a reçu avec beaucoup d’honneurs, et lui a dit qu’on avait déclaré sur lui dans le Ciel que la halakha était selon son avis, parce qu’il avait étudié dans la pureté pour l’amour de D.

Rabbi ‘Haïm de Zanz zatsal écrit aussi dans ses Responsa « Divrei ‘Haïm » que les paroles du « Peri Megadim » sont partout un baume pour les yeux, et que ses paroles portent un enthousiasme de sainteté merveilleux dans toutes les façons d’étudier.

Malgré les louanges qu’il a reçues de la bouche de grands d’Israël, l’humilité de Rabbi Yossef était grande, sans limites. Il n’avait aucune valeur à ses propres yeux.

Quand son père mourut, Rabbi Yossef revint à Lwow, et devant la vague d’admiration qui l’entoura, il écrit : « Cette sainte communauté de Lwow m’a accueilli pour la diriger à la place de mon père. Je sais que je suis indigne de cet honneur. Qu’est-ce que la paille par rapport au blé ? Je ne suis arrivé nulle part au niveau du plus petit de ses élèves. Cette génération voit s’accomplir l’enseignement : si les Richonim sont comme des hommes, nous sommes comme des ânes, et à plus forte raison moi, qui n’ai pas l’intelligence d’un homme. Je n’ai ni Torah ni sagesse, et bien que j’aie étudié toute ma vie la Guemara et les décisionnaires, je n’ai atteint que peu de chose… »

En 5542, il fut appelé à être Av Beit Din de Francfort, où son âme trouva la paix et où il fit imprimer son « Peri Megadim ». Il faut souligner que même quand il était Rav d’une communauté aussi importante que Francfort, il signait encore ses lettres « l’instituteur ».

Il resta à ce poste une dizaine d’années, et en 5552, le quatre Iyar, il fut appelé à la yéchiva céleste. Son œuvre est étudiée dans tous les coins de la terre.

 

 
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