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Le Tsadik caché Rabbi Yossef Waltokh Zatsal

Il s’est passé vingt-trois ans depuis la disparition soudaine du tsadik caché, gaon dans la Torah dévoilée et la kabbala, Rabbi Yossef Waltokh. Il descend de son saint grand-père le Maguid Rabbi Ye’hiel Mikhal de Zlotchow, disciple de notre maître le saint Ba’al Chem Tov.

Rabbi Yossef Waltokh zatsal a beaucoup fréquenté les grands d’Israël et s’est attaché à la poussière de leurs pieds. En même temps, il savait très bien garder en lui-même sa personnalité multiple, et cacher sa grandeur et sa tsidkout au point que de nombreuses personnalités ne le connaissaient pas vraiment. Le Rav et tsadik Rabbi Méïr Abou’hatseira zatsoukal se levait en son honneur et disait de lui : « Ce juif est un juste caché », c’est-à-dire qu’il était très difficile de déceler qui il était vraiment parce qu’il cachait sa véritable intériorité. Le grand gaon Rabbi Ben Tsion Abba Chaoul zatsal, Roch Yéchivah de Porat Yossef, disait de lui qu’il « lui cachait ses actes ».

De merveilleuses illuminations et une compréhension très élevée

On peut apprendre de l’histoire suivante l’ampleur et la force de son assiduité dans l’étude de la Torah : Un jour, Rabbi Yossef Waltokh zatsal se rendit à Méa Chéarim, accompagné d’un jeune avrekh. Ils rentrèrent tous deux dans une librairie connue. Rabbi Waltokh zatsal et son compagnon voulurent acheter le livre « Peta’h HaOhel », du gaon et tsadik Rabbi David Abou’hatseira zatsal. C’est une œuvre kabbalistique profonde qui comporte quatre parties. Le jeune avrekh paya le vendeur, puis Rabbi Yossef lui dit : « Aujourd’hui c’est dimanche, si D. veut jeudi je te rendrai les livres après avoir fini de les consulter. » Le avrekh acquiesça, et Rabbi Yossef mit les livres empruntés dans son sac. Le jeudi, les livres furent rendus à leur propriétaire, leur contenu se trouvant dans l’intellect puissant de Rabbi Yossef.

Rabbi Yossef Waltokh zatsal allait souvent prier sur les tombes des tsaddikim dans tout Erets Israël ? L’été et l’hiver, il allait de lieu en lieu, priait et étudiait avec une grande concentration, éveillait le mérite des défunts et méritait de merveilleuses illuminations et une compréhension très élevée. Des âmes de tsaddikim se révélaient à lui quand il priait sur leur tombe et il mérita de faire des miracles. Le Rav Waltokh zatsal dormait très peu. Il allait toujours se coucher très tard, et malgré sa grande fatigue il se réveillait tôt pour prier vatikin. Parfois, il arrivait qu’il prolonge une conversation avec un juif malheureux, alors il s’enfonçait dans l’étude jusqu’au petit matin. Il reliait la nuit au jour dans l’étude, priant cha’harit au lever du soleil, et ensuite seulement il allait dormir et se reposer un peu. Quand il couchait à Jérusalem, il s’efforçait de prier le matin au Kotel. L’un de ses disciples qui se joignait à lui pour la prière au Kotel a raconté : Nous sommes souvent sortis de chez moi encore avant l’aube pour aller au Kotel. Nous nous tenions au bord du trottoir et nous avons vu qu’une voiture s’arrêtait exactement à côté de nous, et que le chauffeur, qui ne nous connaissait pas, nous proposait de se joindre à lui pour aller au Kotel…

Il faut souligner la sainteté de Rabbi Yossef du fait qu’il portait une extrême attention à ce que ses mains ne s’égarent pas en dessous du nombril. Son attention extrême se manifestait quand il portait à la main les deux sacs qui l’accompagnaient partout, des sacs qui contenaient des livres saints, de Torah dévoilée et de kabbala. Malgré leur grand poids, la position de sa main ne changeait pas, elles étaient croisées sur la poitrine en portant les sacs.

Il a plus de force que moi

Sa prière portait des fruits, et beaucoup de personnes furent sauvées par les bénédictions qui sortaient de sa bouche pure. Il souhaitait à ses connaissances, avec un enthousiasme et une joie constants : « Tout ce qu’il y a de mieux ! » ou « Une grande délivrance ! »

Le Rav Yossef Cohen a raconté à ce propos, à une époque où Rabbi Yossef Waltokh descendait chez lui à Jérusalem, qu’une fois, quand il arriva chez le tsadik Rabib Méïr Abou’hatseira pour lui demander une bénédiction à un certain propos, Baba Méïr lui dit : « Vous avez chez vous un tsadik qui a plus de force que moi dans la prière, pourquoi venir chez moi ? »

Des souffrances d’amour

Rabbi Yossef Waltokh zatsal vécut peu et souffrit toute sa vie de divers maux, en particulier une maladie intestinale qui le faisait beaucoup souffrir. (Dans le traité Chabat 112, il est dit « la plupart des tsaddikim meurent de maladies intestinales », et Rachi explique qu’il s’agit de souffrances qui rachètent ses fautes. Le Midrach Rabbah rapporte aussi dans la paracha 62 que c’est pour enlever l’impression de ce qui a été mangé des entrailles afin que l’on soit saint et pur comme les anges du service.) A chaque fois qu’il arrivait à Achdod chez le tsadik Rabbi Méïr Abou’hatseira zatsal, qui connaissait bien ses problèmes, Rabbi Méïr priait pour lui, et alors seulement il était soulagé et en rentrant chez lui il réussissait à aller aux toilettes. Ses souffrances étaient des souffrances d’amour, car elles ne l’empêchaient pas de servir Hachem.

Le 20 Iyar 5743, Rabbi Yossef Waltokh sortit accompagné de deux disciples pour prier sur les tombes des tsadikkim. Il avait l’habitude d’aller sur la tombe du saint Tanna Rabbi Chimon bar Yo’haï à proximité du jour de la Hilloula, et non ce jour-là même, à cause de la foule qui se presse à ce moment-là. Après sa prière à Meron, il se dirigea vers un souterrain où il s’isola pendant longtemps. Ensuite, il se sentit mal, et ses accompagnateurs revinrent avec lui à Tsefat, où il rendit son âme à son Créateur après avoir dit la bénédiction « chehakol niyah bedevaro » (dont la parole a tout créé). Que son mérite nous protège.

 

 
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