Les Tsadikim sont nos meilleurs avocats de leur vivant comme après leur mort

L’Eternel dit à Moïse: Tandis que tu te reposeras avec tes pères, ce peuple se laissera débaucher par les divinités du pays barbare où il va pénétrer (Deutéronome 31:16).

Nous devons comprendre pourquoi, au lieu de raffermir Moïse avant sa mort, le consoler de sa future disparition de ce monde et lui faire prendre conscience du sort prochain du Peuple d’Israël, pour qui il s’était tant dévoué toute sa vie, l’Eternel lui annonce de si mauvaises nouvelles.

C’est qu’après sa disparition de ce monde matériel, quand le Tsadik commence à savourer le go-t du Jardin d’Eden, il coupe tout contact avec nous. Et comme Moïse était le meilleur défenseur d’Israël (Chemoth Rabah 43a), l’Eternel lui annonce qu’après sa mort, les Israélites serviront des idoles, ce qui pourrait irriter le Saint, béni soit-Il. Dieu l’incite ici en quelque sorte à veiller sur le Peuple Juif, même après sa mort, pour qu’il ne soit pas victime du courroux divin, à Dieu ne plaise. C’est pourquoi, en toute génération, se trouve l’âme de Moïse (Zohar III, 216b).

Quand Moïse est monté au Ciel pour recevoir la Torah, il ignorait complètement que les Israélites allaient faire le veau d’or. C’est l’Eternel Lui-même qui le lui annonça, comme il est écrit: Va, descend! car on a perverti ton peuple que tu as tiré du pays d’Egypte... Ils se sont vite détournés de la voie que je leur avais prescrite, ils se sont fait un veau de métal... (Exode 32:7, 8). Si Moïse le savait, il serait immédiatement descendu du Ciel pour les en dissuader.

C’est là une preuve qu’après la disparition de ce monde du mensonge, le Tsadik coupe tout contact avec lui, et ignore tout ce qui s’y passe. Dans son livre Mékor ‘Haïm, Rabbi ‘Haïm Pinto zal, cite à cet effet l’introduction de Rabbi ‘Haïm ben Attar, qui explique que l’allumage d’une bougie pour l’élévation de l’âme du Tsadik nous imprègne de son mérite et intercède au Ciel en notre faveur.

En outre, si on apprend les enseignements de Torah d’un Tsadik, on fait remuer ses lèvres dans sa tombe (Yébamoth 97a). Il éprouve un grand plaisir à ce qu’on continue à rappeler ses enseignements qui créent des anges.

La Torah porte le nom de celui qui l’a dispensée, comme il est écrit: Souvenez-vous de la Loi de Moïse, mon serviteur... (Malachie 3:22).

Commentant le verset de la sidrah que nous verrons plus bas: L’Eternel parla à Moïse ce même jour, en ces termes... (Deutéronome 32:48), Rachi fait remarquer autre part qu’on retrouve trois fois cette locution dans la Torah, notamment chez Noé, lors de la sortie des enfants d’Israël d’Egypte... Celui qui nous a sorti d’Egypte, a fendu la Mer Rouge pour nous, nous a fait descendre la manne, nous a nourri de cailles dans le désert; nous a fait monter le puits et nous a donné la Torah... Comment pouvons-nous l’oublier? avouèrent les Israélites en parlant de Moïse. La pensée de la future disparition de leur dirigeant les a tellement affligés qu’ils étaient prêts à livrer combat à l’ange de la mort et se dévouer corps et âme pour lui pour qu’il vive encore et les fasse entrer en Terre Sainte. Toutefois, le décret divin fut mis en pratique ce jour même malgré leurs prières et leur lutte.

Le Saint, béni soit-Il, voulait montrer à Moïse l’immense amour que lui portaient les enfants d’Israël et l’a incité à ne pas les oublier et à défendre leur cause même après sa mort.

 

 

Moïse a reçu la Torah du Sinaï et l’a transmise à Josué
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La journée est courte... et le travail considérable

 

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