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Chimon HaTsaddik

La semaine qui vient verra l’anniversaire de la mort du saint Tanna Chimon HaTsaddik, qui faisait partie des derniers membres de la Grande Assemblée (Knesset Haguedola). Selon la tradition évoquée dans la Guemara, le jour de la mort du Tanna Chimon Hatsaddik est le 29 Tichri, sept jours après la fête de Soukot.

La Guemara raconte que Chimon Hatsaddik a informé les Sages de sa génération qu’il allait mourir cette année-là, à cause de quelque chose qui lui était arrivé. Il était cohen gadol, et les Sages racontent (Yoma 39b) : « L’année où est mort Chimon Hatsaddik, il leur a dit : « Je vais mourir cette année. » Ils lui ont demandé comment il le savait.

Il a répondu : « A chaque Yom Kippour, je voyais un vieillard vêtu de blanc, enveloppé d’un manteau blanc, rentrer avec moi dans le Saint des Saints et sortir avec moi, et aujourd’hui j’ai vu un vieil homme vêtu de noir, enveloppé d’un manteau noir, entrer avec moi, et il n’est pas sorti avec moi. »

En effet, après la fête, il a été malade pendant sept jours et il est mort.

Les Sages nous racontent toute une série de miracles extraordinaires qui se produisaient dans le Temple lorsque Chimon HaTsaddik était en vie, et qui ont disparu à partir de sa mort. Voici un passage de la Guemara :

« Pendant les quarante ans où Chimon HaTsaddik était cohen gadol, le sort [qui désignait le bouc pour Hachem] tombait toujours à droite, à partir de là il tombait tantôt à droite tantôt à gauche. Et le fil écarlate devenait blanc (Rachi : c’était un signe que le Saint, béni soit-Il avait pardonné à Israël), à partir de là parfois il blanchissait, et parfois il ne blanchissait pas. La flamme occidentale brûlait (Rachi : c’est un témoignage que la Chekhina repose sur Israël), à partir de là parfois elle brûlait et parfois elle était éteinte.

Le feu de l’autel était fort et les cohanim n’avaient pas besoin d’apporter du bois, en dehors des deux bûches destinées à accomplir la mitsva d’apporter du bois, et à partir de là parfois il était fort et parfois non. Il y avait une bénédiction dans le omer, les deux pains [de Chavouot] et le pain de proposition, et tout cohen qui en mangeait le volume d’une olive était rassasié, ou même en laissait ; à partir de là, il y a eu une malédiction dans le omer, les deux pains et le pain de proposition… »

Dans le traité Yoma (69a), il est dit que les Koutim (à la quarantième année de la construction du Deuxième Temple) avaient incité Alexandre de Macédoine à détruire le Temple. Il avait accepté et leur en avait donné le droit.

On vint en avertir Chimon HaTsaddik. Que fit-il ? Il revêtit les vêtements du Grand Prêtre, s’en enveloppa et prit avec lui des notables avec des torches à la main. Quand Alexandre le vit, il descendit de sa monture et se prosterna devant lui. On lui dit : « Un grand roi comme toi se prosterne devant ce juif ? » Il répondit : « L’image de cet homme vainc mes ennemis devant moi quand je suis en guerre. » Il leur demanda : « Pourquoi êtes-vous venus ? » Ils répondirent : « Est-il possible que le Temple dans lequel on prie pour vous et pour votre royaume soit détruit, que vous ayez permis à des idolâtres de le détruire ? » Il leur a demandé : « Qui cela ? »

Ils ont répondu : « Ces Koutim qui se tiennent devant vous. » Il a dit : « Ils sont entre vos mains. » Immédiatement, ils leur ont percé les talons, les ont attachés à la queue de leurs chevaux et ils les traînaient sur des chardons et des ronces jusqu’à arriver au mont Guerizim.

Quand ils arrivèrent au mont Guerizim, ils l’ont labouré et y ont semé des vesces, comme ceux-là avaient voulu faire à la maison de D., et on a fait une fête de ce jour-là (le 28 Tévet).

 

Le miracle de l’huile

Dans le livre « Cha’arei Yérouchalayim », Rabbi Moché Reicher raconte un miracle de l’huile qui s’est passé dans le souterrain de Chimon HaTsaddik : Dans le souterrain du tombeau, il y avait une bougie perpétuelle qui brûlait constamment sans s’éteindre. Un jour, la veille du Chabbat, deux hommes qui avaient pris sur eux cette mitsva vinrent pour allumer la flamme perpétuelle et ne trouvèrent pas assez d’huile pour qu’elle brûle tout le Chabbat.

Comme ils n’avaient aucune autre possibilité à une heure aussi tardive, ils remplirent la quantité qui était en leur possession, à savoir deux onces d’huile (au lieu des sept que la lampe contenait), et ce Chabbat-là se produisit un miracle extraordinaire, cette petite quantité d’huile brûla pendant tout le Chabbat.

Rabbi Moché Reicher souligne que les intéressés l’ont signalé au beit din de Jérusalem, et ils ont promis par la Torah qu’ils n’avaient rien ajouté et n’avaient pas exagéré la vérité en quoi que ce soit !

 

 
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